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Comment la SACEM se réinvente et s'adapte à l'explosion du streaming

On se réinvente tout le temps, dans les outils dans les processus de travail afin de maintenir notre position de leader mondial mais aussi se développer. Donc voilà comment avec une réactivité et une digitalisation poussée on arrive à mettre en place des services très très vite.

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Le podcast en résumé


La SACEM, société de gestion des droits d’auteur, existe depuis plus de 170 ans. Ses activités sont les mêmes depuis sa création et tentent d’être ancrée dans la modernité. La société se réinvente grâce à la digitalisation et avec une politique d’innovation digne d’un leader mondial. Dans cet épisode Sylvie Labouesse revient sur la révolution du streaming.

Sylvie Labouesse est une experte du monde de l’IT. Après avoir commencé sa carrière auprès de structures innovantes comme Capgemini, Oracle ou encore Arche SQL, elle intègre Bouygues Telecom en tant que chef du service ingénierie et évolue en tant que IT Operations Manager puis comme chef du département IT. C’est en 2016 qu’elle devient la chef de l’infrastructure IT et de la transformation numérique (CTO) de la SACEM.

Au sommaire de cet épisode 

I) S’adapter à la révolution du streaming et à la gestion d’une quantité croissante de données. L’industrie musicale est l’un des premiers secteurs a avoir été touché par la digitalisation. La SACEM a pu rebondir grâce à sa culture d’anticipation et grâce à une veille constante des nouvelles technologies. L’entreprise gère continuellement une grande quantité de données, Sylvie Labouesse nous explique comment elle y parvient. 

II) Adopter une stratégie d’innovation proactive et collaborative. Lors du lancement de sa stratégie digitale, la SACEM est focalisée sur deux points importants : le cloud pour son SI et la création d’un logiciel digital d’identification et de répartition des droits en collaboration avec un grand acteur technologique.

III) Une implication des équipes internes pour améliorer l’expérience utilisateur et l’expérience client. Pour réussir à rester leader tout en enclenchant une transformation digitale, Sylvie Labouesse s'appuie sur l'implication sans faille des métiers. Son objectif est simple : tenter d'améliorer l'expérience utilisateur et l'expérience client des métiers et des sociétaires.

I) S’adapter à la révolution du streaming et à la gestion d’une quantité croissante de données

Le poste de CTO à la Sacem couvre les infrastructures informations, la production applicative du système d’information, et s’occupe de tout ce qui est attrait à l’environnement de travail de l’utilisateur (digital employee experience). Le SI de la SACEM comporte environ 180 applications, pour 1 200 machines sans compter la partie cloud qui se développe. 1 400 collaborateurs travaillent pour cette structure, dont 315 personnes au sein de la DSI (100 en interne et le reste en tant que prestataire).

Le secteur de la musique a été l’un des premiers touchés par le phénomène de digitalisation, notamment avec l’avènement du téléchargement illégal en peer-to-peer. L’évolution des usages montrait que les consommateurs se tournaient vers des canaux de diffusion liés à internet. Le phénomène est semblable avec le secteur de la cinématographie et des séries avec les SVOD qui se démocratisent. L’entreprise a dû adopter une stratégie d’innovation pour maintenir sa position de leader et continuer à se développer.

L’industrie musicale est un peu considéré comme le point d’origine du phénomène de digitalisation. Phénomène qui s’est développé, qu’il faut souvent anticiper et qu’il faut accompagner au plus vite et au mieux.

La SACEM a toujours été dans une dynamique d’anticipation. Avant même son arrivée, l’évolution technologie avait déjà commencé depuis des années, avec notamment l’innovation permanente des technologies utilisées pour consommer de la musique. L’accélération la plus forte enregistrée a débuté il y a cinq ans : la SACEM a su s’adapter et anticiper les nouveaux besoins pour rester compétitive.

La SACEM reste à l’écoute de toutes les évolutions technologies pour rester à l’affut, pouvoir anticiper toutes les éventualités : c’est ce qui fait notre force et préserve notre dynamique.

Le principal challenge lié à la révolution du streaming a été le traitement et la valorisation d’une quantité croissante de données. Pour se faire, l’entreprise a initié une digitalisation de ses activités - qui a d’ailleurs été accélérée par la crise sanitaire. La SACEM a aussi adapté ses équipes internes avec des dev ops, sys ops et product manager pour compléter ses équipes et rester une entreprise performante.

À retenir :

  • Au sein d’une entreprise centrale et leader du monde de l’industrie musical, il a été nécéssaire d’initier une transformation digitale concrète pour maintenir cette position et sa dynamique. Cela passe par la restructuration de ses équipes internes et par la meilleure gestion d’une plus grande quantité de données. La SACEM a réussi à s’adapter à l’explosition de streaming grâce à sa culture d’anticipation. En restant à l’affut des dernières technologies et des tendances du moment, elle a pu modifier son plan d’action en conséquence et enclancher une vraie stratégie de digitalisation.

II) Adopter une stratégie d’innovation proactive et collaborative

Pour traiter toute la chaîne d’identification des oeuvres, et gérer au mieux la répartition dans le domaine de la musique online, on a fait appel à un partenaire majeur : IBM. Nous avons ainsi construit ensemble une plateforme en adéquation avec l’explosion du secteur.

Durant l’été 2016, dans le cadre de sa digitalisation, la SACEM a signé un partenariat avec IBM. Ensemble, ils ont co-construit une plateforme du nom de URights, une plateforme de gestion des droits d’auteur pour la musique en ligne. Elle permet de traiter toutes les données et tous les fichiers des diffuseurs de musique en ligne. L’ensemble du traitement de ces données doit être rapide, précis et juste vis-à-vis de la répartition des droits, ce qui permet de financer les artistes au mieux.

La création de URights permet aujourd’hui à la SACEM de proposer cette solution à d’autres entreprises signant des accords sur le online sur le traitement des données. Sylvie Labouesse a remarqué qu’il s’agissait d’un argument de taille sur le marché en termes de prospection pour son entreprise. De nombreux clients viennent s’intéresser à cette plateforme qui a été externalisée par IBM.

On a également décidé de lancer, il y a trois ans, une stratégie cloud, par opportunité, sans précipitation. Notre stratégie est très simple : c’est cloud first pour tout ce qui est nouveau avec une volonté de ne pas perdre de temps à faire du lift and shift, c’est à dire transposer notre SI actuel dans le cloud public juste en faisant de l’infrastructure as a service.

En parallèle de cette nouveauté, Sylvie Labouesse évoque le SI de SACEM composé de près de 180 applications diverses et variées. Il se divise en deux parties : 

  • Le SI hébergé sur les serveurs dans les datas centers.
  • Le SI hébergé sur le cloud avec la stratégie “cloud first”. L’objectif est de faire en sorte de développer le SI dès lors qu’il était nécessaire de mettre en place un nouveau service en adéquation avec les besoins de l’entreprise. 

Dès que la DSI de la SACEM avait une nouvelle application ou un service à développer/à refonder, tout de suite, elle se demandait si la solution existait ou non sur étagère. Le but était de créer de nouveaux produits sans passer du temps sur la reprise du code par exemple. URights est le cœur du SI, et toutes les spécificités liées à la SACEM sont implémentées dans des produits en cloud public.

À retenir :

  • Afin d’enclencher sa stratégie de digitalisation, la SACEM a fait appel à un partenaire de choix : IBM. Grâce à cette collaboration, les deux entreprises ont pu co-construire une solution permettant de traiter la grande quantité de données fournies par les diffuseurs online et de répartir ainsi équitablement les droits pour chaque sociétaire. Le développement de ce type de partenariat permet à l’entreprise de maintenir son statut de leader et de continuer à se développer pour mieux répondre aux attentes des artistes. L’entreprise s’est également tourné vers une stratégie de cloudification de son SI. Dès lors, à chaque fois qu’elle a eu besoin de développer une nouvelle solution ou un nouveau produit, elle s’est à chaque fois demandé si une solution similaire existait en étagère, et s’il était possible d’exploiter un service cloud ou non.

III) Une implication des équipes internes pour améliorer l’expérience utilisateur et l’expérience client

Il y a trois ans, Sylvie Labouesse a conçu, avec des collaborateurs volontaires, la “cloud center of experience” (CCOE). Un petit jeu interne a permis de donner des noms aux sympathisants du cloud et à ceux, sympathisants du legacy : les “cloudators” et les “legacyraptors”. Ce programme d’adoption a permis de former toute la DSI a minima sur les fondamentaux d’AWS. Toutes les personnes amenées à travailler comme DevOps ou SysOps ont toutes été formées au mieux sur AWS, le service cloud utilisée par la SACEM.

Pourquoi avons-nous choisi AWS ? Tout simplement parce nous nous sommes dit qu’on allait perdre un temps précieux à faire un benchmark de tous les services clouds alors qu’on voit très bien que c’est celui qui nous conviendrait le mieux.

Lorsque la crise sanitaire a débuté, la SACEM a immédiatement mis en place plusieurs mesures en collaboration avec les équipes en interne : 

  • Le télétravail, le travail en remote : en 48 heures, l’ensemble des collaborateurs et prestataires de la SACEM ont été mis en télétravail alors que de base, seulement ¼ d’entre eux étaient équipés d’ordinateurs portables. La DSI a entamé une rénovation de son parc bureautique, dont un stock de PC adapté pour le télétravail. Il existait également déjà un système avec des postes virtuels, des prises de main à distance. Une nouvelle fois, tout était dans l’anticipation. Une enquête a été par la suite réalisée par la DRH et les collaborateurs ont affirmé qu’ils étaient montés en compétence sur leur situation de travail numérique.
  • La répartition trimestrielle des droits aux sociétaires : la DSI a continué ses process en passant du bureau au remote sans aucune rupture d’activité notamment grâce à la capacité de la SACEM et de ses équipes internes (directions métiers, direction générale) à s’être adapté au remote très rapidement.
  • La rémunération des livestreams musicaux : avant le confinement, cela n’existait pas. Auparvant, la SACEM ne savait pas collecter les informations relatives à leur diffusion auprès des réseaux sociaux. En quelques semaines, Sylvie Labouesse a réussi avec l’aide de la direction métiers des licences, à créer un système pour récupérer l’ensemble des fichiers de diffuser et les traiter pour répartir les droits en fonction de leurs diffusions.
Même si la DSI qui est à l’initiative de nombreux projets, les métiers restent très proches de nous, et nous sommes très proches des métiers. Il y a un partage d’information très important qui s’est même accéléré après l’arrivée du Covid-19 : tout le monde se mobilise. Il y a une vraie symbiose entre la DSI et les différents représentants des directions métiers.

À retenir :

  • Comme on peut le voir, La stratégie de la SACEM a pour but d’optimiser continuellement ses services pour améliorer l’expérience client ou sociétaire. Cependant, cette politique d’innovation se fait toujours en tandem avec les équipes internes qui sont consultées et formées sur l’ensemble des nouveaux outils développés. Que ce soit pour la rémunération des livestreams musicaux, la répartition trimestrielle des droits aux sociétaires ou pour la mise en place du remote, la DSI a toujours dû faire appel à la collaboration des métiers.

Conclusion

Dans ce podcast, Sylvie Labouesse a échangé sur la révolution du streaming, la digitalisation de l’entreprise et sa stratégie d’innovation. En effet, même si la SACEM existe depuis déjà 170 ans, elle est bel et bien ancrée dans la modernité et se réinvente grâce à la digitalisation et une politique d’innovation qui fait d’un leader mondial. 

Le principal challenge lié à la révolution du streaming a été le traitement et la valorisation d’une quantité croissante de données. Pour ce faire, l’entreprise a initié une digitalisation de ses activités (en passant par des collaborations avec des acteurs de l’IT et par une cloudification de ses solutions) - qui a d’ailleurs été accélérée par la crise sanitaire - mais à aussi développer ses équipes afin d’augmenter en niveau d’expertise.

Elle a couplé cet effort à un partenariat avec l’entreprise IBM en vue de développer  la plateforme URights qui permet une meilleure identification et répartition des fonds aux sociétaires. Cette politique d’innovation est conduite par des équipes agiles consultées en internes et qui travaille en étroite collaboration avec la direction des systèmes d’information qui est toujours à l’initiative des projets. Une véritable confiance s’est créée entre toutes ces entités.

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Bertran Ruiz
CEO AirSaas

CIO Révolution : Le podcast des DSI modernes

Le podcast pour comprendre comme le métier de DSI est en train de changer. D'un métier technique à un métier orienté business, le DSI est la clef de la transformation de nos entreprises.

Chaque semaine, Bertran ruiz discute avec les CIO et DSI qui se livrent, et vous partagent leurs expériences. Un condensé de savoir et d'apprentissage.

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